Depuis plus de trois ans, c’est l’éternelle sérénade entre Julian
Assange, du haut de sa fenêtre, et la police londonienne qui le
surveille nuit et jour au cas où il se déciderait à sortir de
l’ambassade où il s’isole. C’est ce que nous rappelle un
rapport de l’ONU
publié en fin de semaine dernière, qui considère l’agressivité de
certains États vis-à-vis du porte-parole de Wikileaks comme illégale.
La situation, un statu quo crispé, est hors-norme. Des conseillers
londoniens se sont amusés à
calculer les coûts liés à la surveillance
de l’ambassade (qui atteignent plusieurs millions) pour bien
l’illustrer.
La vocation de Wikileaks, c’est précisément de compenser le rapport de
force inégal entre un État et la société civile dans l’accès à
l’information. Par exemple, au hasard, cet État tant attaché à
sa technologie nucléaire et à ses
“partenariats” industriels
en Afrique pour exploiter l’Uranium. Un média, en quelque sorte.