Lundi, devant la montée de la Méluche dans les sondages, on se penchait
un peu plus sur le programme de la France insoumise. L’introduction
dépassée, on arrive après quelques ternes engagements sur une
nouvelle constituante et une “planification” écologique arrive le
chapitre 62 : la France adhèrerait à l’Alliance bolivarienne (Alba) —
comptant des pays peu fréquentables comme Cuba ou le Vénézuéla — qui
reprend le nom du libertador sud-américain, Simón Bolívar. Le bonhomme
a déjà une statue dans tous les squares d’Europe sans qu’on sache
vraiment pourquoi, mais s’expliquer comment il est arrivé à s’incruster
dans la campagne présidentielle, épaissit un peu plus le mystère.
Visiblement, tout a commencé dans une émission
qui mettait Alexis Corbière, porte-parole de Mélenchon, face à Patrick
Cohen. Quelques coupures au montage (à la défaveur de Corbière) et
boum. David Copperfield. Voici Bolívar qui se matérialise pour contrer
Mélenchon, ce qui a pour conséquence des choses improbables, comme une
petite vanne de Joann Sfar
(pour qui Mélenchon n’est pas assez communiste) qui fait écho à la
fois chez les anti- et chez les pro-Mélenchon. Balèze, Simón.