Tranquillement, en début de semaine, le ministre de la justice roumain,
Florin Iordache, faisait passer “en urgence” un décret assouplissant la
loi anti-corruption. A priori, rien de bien méchant : il s’agissait
simplement au futur premier ministre de se débarasser de ses quelques
casseroles. Un ministre de la justice, c’est fait pour ça…
Du moins pensait-il car des centaines de milliers de personnes sont
allés manifester
pour lui signifier que son initiative n’était peut-être pas tout à fait
constitutionnelle, et ce plusieurs jours d’affilée jusqu’à l’annonce du
retrait du décret,
hier soir.
Florin Iordache, lui ne s’est d’abord manifesté que sur Facebook, en se
fendant d’un post
retablissant “la” vérité (celle de l’éxecutif). C’est un outil pratique,
Facebook. On se sent proche de ses électeurs. Les réactions à son post
en témoignent : il recueille 1.900 likes et à peine plus de la moitié
de grrr (le nouveau smiley pas content de Facebook), alors qu’un
petit tour à Bucarest devant le parlement en soirée suggèrerait
l’inverse. Le trombinoscope mondial ne fait que reproduire les
structures sociales existantes, par ailleurs bien pratiques pour
gouverner.
À l’avenir, pourra-t-on aussi manifester sur Facebook?